Dans le cadre de son « Plan eau », le gouvernement français exhorte les entreprises nationales à réduire leur consommation en eau. Si certaines peinent à y arriver, d’autres explorent déjà quelques solutions prometteuses. C’est notamment le cas de l’industrie Kem One qui adopte de nouvelles mesures pour mieux gérer l’eau qu’elle utilise quotidiennement.
En marche vers la sobriété hydrique
Spécialisée dans la fabrication du PVC, l’industrie Kem One est classée au rang des entreprises qui consomment le plus d’eau en France. Elle a donc décidé de prendre certaines dispositions pour évoluer vers une meilleure sobriété hydrique. À production constante, elle a déjà pu baisser près de 30 % de sa consommation entre 2006 et 2022.
Avec le concours de l’État, elle a précédemment effectué un diagnostic du réseau de son site-test de Balan. Elle a alors pu identifier et colmater les différentes fuites qui venaient alourdir son bilan. En outre, elle essaye de développer des solutions pour recycler les eaux de son process. Elle table sur 20 % d’ici à la fin de cette année.
Sur le long terme, Kem One compte également baisser d’au moins 62 000 m3 sa consommation d’eau chaque année. Elle espère pouvoir bénéficier du soutien de l’agence de l’eau dans une marge de 40 %. En attendant cette aide, l’entreprise poursuit ses efforts et apporte sa participation au « Plan eau » du gouvernement.
Un accompagnement des autorités publiques
À l’horizon 2030, le gouvernement français veut diminuer de 10 % les prélèvements en eau nationale. Il a alors décidé d’accompagner les cinquante sociétés les plus consommatrices du territoire. Il a d’ailleurs divulgué les identités de douze de ces enseignes (Kem One, TotalEnergies, Florange, Ugitech, ArcelorMittal…).
Ce 21 août 2023, trois ministres français (Sarah El Haïry, Christophe Béchu et Roland Lescure) se sont donc rendus sur le terrain. Ils se sont déplacés à Balan dans l’Ain pour visiter les installations de l’entreprise Kem One. Ils ont pu prendre connaissance des réalités et enjeux auxquels font face les industries. Ils ont également émis quelques observations en vue de concrétiser réellement le « Plan eau » adopté en mars dernier.
En principe, l’accompagnement qu’ils proposent ne se base pas sur un dispositif « ad hoc ». Il n’a donc pas pour vocation d’apporter un soutien financier aux entreprises concernées. Toutefois, il peut faire une entorse à cette règle en fonction des circonstances. Pour cela, il faut que l’innovation réalisée soit éligible à l’enveloppe de 100 millions d’euros consacrés à l’eau au sein du plan France 2030.
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